lundi 14 septembre 2009

Définir la France en une phrase

Si vous deviez définir la France en une phrase, une définition ou bien alors une anecdote qui en retranscrit l’essence…quelle serait-elle ?


« Le pays qui a conduit son roi à la guillotine le 14 Juillet 1789 » ? « Le pays qui fait bruler les voitures de pauvres innocents dans la rue pendant les manifs ou les fêtes » ?
« Le pays qui a gagné la coupe du monde de foot en 98 en battant le Brésil 3 à 0 » ?
Pas facile en tous cas.


Pour Frédéric Beigbeder, la France, c’est « un pays qui a réussi à perdre deux guerres en faisant croire qu'il les avait gagnées, et ensuite à perdre son empire colonial en faisant comme si cela ne changeait rien à son importance. »


Nous avons partagé mon cousin et moi, une réflexion à ce sujet, réflexion dont cette citation de Beigbeder avait été le point de départ. « Expat » comme moi, mon cousin fait partie de ces gens avec qui je peux parler pendant des heures.


D’après lui, ” Tout était là». Ce début du dernier roman de Beigbeder était « la clé de la situation de la France aujourd’hui ». Personnellement, je reste convaincue que la France vaut plus qu’un petit pays qui a perdu des guerres et ses colonies. Le symbole de la révolution française, par exemple, est intemporel et le monde associe encore aujourd’hui notre pays à un pays qui a su changer son destin, à un pays dont le peuple s’est soulevé pour aller libérer les prisonniers et se débarrasser de la royauté.


Le peuple révolutionnaire français est allé jusqu'au bout de sa révolte et, pour reprendre une expression bien franchouillarde, c'est plus facile à dire qu'à faire. Apres, on peut reprocher à tout cela de n’être que violence bien sur, mais la révolution, la vraie, comme disait le Che, passe forcement par des excès. Je reste donc très attachée au symbole de la révolution française. C’est peut-être assez abstrait les symboles mais ca reste, c'est ce dont tout le monde se souvient toujours des siècles plus tard de la Bastille et puis chercher le roi et l’amener à la guillotine reste à mon avis intouchable.


Ce qui a pu se passer après dans notre histoire ne nuit pas à ce symbole intemporel. On reste un modèle respecté partout en Amérique centrale et Amérique du Sud notamment (à part le Brésil sans doute).. Toute personne qui rêve de révolution dans une certaine mesure est forcement inspirée par la France. Je l’ai vraiment ressenti partout où je suis allée lorsque je disais que j’étais française : en Argentine, au Mexique (surtout dans le Chiapas ou à Oaxaca), à Cuba, bien sur. Je crois que j’en tire vraiment une grande fierté.


Par ailleurs, diplomatiquement, la France est encore un pays qui a le poids d’un « grand » pays. Le « non » de Chirac aux Nations Unis contre la guerre en Iraq reste d’ailleurs un grand moment de diplomatie française. Franchement ce non a énormément pesé et aujourd’hui encore, je trémule en repensant à la portée symbolique qu’il a eu. J’avais a-do-ré. J’avais même adoré que des gens au fin fond du Texas qui ne savent pas que les frites sont belges a la base avaient cru nous insulter en retirant le « french » de « french fries ». Je trouvais ça. Gé-nial !


Apres mon cousin a renchéri en disant qu’il serait plus fier si « au delà de dire non, la France dit oui, lorsque la France est un pays source de propositions et d'actions au niveau mondial. C'est peut-être moins spectaculaire que couper la tête à un roi ou dire non à l'ONU ». Ça, si je devais définir le plus gros problème de la France, ce serait celui-ci : l’esprit critique et « rebelle » indécrottable sans proposer de solutions constructives. Mais j’aurais l’occasion d’y revenir.



af6j8vbmdw

1 commentaire:

  1. J' aime mon pays et en suis fière, il y aura toujoiurs quelque tentative de la briser, mais au fond, on est français ou on ne l' est pas, je défendrais juste ce bout de terre (a défaut d' avoir fait polytéchnique ou l' ENA...) une terre d' Hommes et de valeurs, de chances et tout simplement d' y avoir le choix d' y vivre... ViVe la France ! Et merci Titille...

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