jeudi 17 décembre 2009

Arrêt d'urgence

Et là il s’approche de moi, et je sens qu’il a envie de me tabasser. Je sens cette énergie dévastatrice qui prend possession de lui. Il s’empare de la lampe en inox qui est dans le coin, à sa place près de la fenêtre. Il la jette en hurlant par terre et la piétine. Cette situation m’est dramatiquement familière. Je connais très bien ce cas de figure et je sais qu’il va y avoir des dégâts. C’est la première fois qu’il s’en prend a une lampe mais il y a peu il en est venu à la violence à plusieurs reprises avec d’autres objets. D’un piétinement, il canalise toute sa colère et plie la barre de fer principale de la lampe, la coupant presque complètement en deux. J’enfouis ma tête dans mes mains et au creux de mes avant-bras repliés. J’ai peur. S’il ne quitte pas les lieux je serai la prochaine cible. S’il ne quitte pas les lieux il va s’en prendre à moi.

Il continue d’hurler mais je ne l’écoute plus, je suis plongée dans mes réflexions qui sont comme un état de surconscience de la situation et de son danger. J’ai peur. Je sens de quoi il est capable et j'en ai déjà été témoin. Je l'ai déja vue en action. Je sens jusqu’où il est capable d’aller et à quel point cela peut aller loin. Il se transforme en quelqu’un d’autre et c’est très impressionnant. Mais le plus grave, c’est que je sais très bien qu’il y a une partie de moi que ca excite. Et là, en y pensant, je me dis que j’ai vraiment un problème.

Demain, il va me regarder avec sa « petite tête », avec sa gueule de beau gosse qui me fait fondre à chaque fois. Il me dira qu’il est désolé, qu’il ne sait pas ce qui lui a pris, qu’il sait que c’est mal. Il me dira aussi que cela ne se reproduira plus, qu’il me le promet. Et moi je le croirai.

jeudi 10 décembre 2009

Je n'aime pas le « féminisme »

"Quoi?" me direz-vous? une femme qui n'aime pas le féminisme! C'est incensé!

En même temps c'est facile à dire car je ne pense pas avoir jamais été dans ma vie la victime du machisme. Je n'en ai pas été la victime dans ma carrière...ni ailleurs en fait.

La culture et le paysage politique actuels sont empreints de féminisme à outrance. Je n'aime pas ces discours parce qu'ils recèlent pour moi comme une acceptation de l'infériorité féminine...c'est difficile à expliquer mais c’est comme l’ « affirmative action ».

Je ne me retrouve pas dans les personnages et les styles de vie caricaturaux à la "Sex and the city". Je trouve tout cela bien stérile. Cela ne fait qu'alimenter une animosité à l'égard des femmes qui, tout à coup, s'affirment indépendantes jusqu'à la misandrie, veulent être supérieures aux mecs, veulent faire l'amour comme des mecs "jouir et laisser leur mec en plan alors qu'il n'a pas fini" (je relate un épisode là, on voit bien tout de même à quel point on tombe dans la caricature)

Je n'aime pas non plus les discours de celles qui mettent tous les hommes dans le même panier, affirmant que les hommes sont tous des monstres en gros, des monstres qui vont partir a cinquante ans pour des petites jeunes. Je trouve tout cela bien trop "cliché".

Mais ce courant féministe correspond à une réaction à ce qui a longtemps été un excès de la société allant a l'encontre des femmes. J’en ai très peu conscience, mais mes parents me le rappellent souvent. Il y a très peu, les femmes n’avaient pas le droit de voter ! Or tout courant réactionnaire va dans l'excès inverse. C'est une normalité sociologique et sociale de répondre à l'excès par l'excès. Espérons juste que le débat va bientôt se stabiliser pour se rééquilibrer et être moins caduque.