vendredi 18 septembre 2009

Que je le veuille ou non

Il y a une chose essentielle que je veux absolument clarifier avant de me lancer dans l’aventure de ce blog:

Je n’ai pas du tout avec les Etats-Unis le rapport que pourrait avoir une « expat », une femme d’ « expat », une visiteuse, et encore moins une « fan ».

Ce pays, avec ses bons et ses mauvais cotés, et sans que cela soit pour moi ni une source de fierté, ni perçu comme un accomplissement, ce pays, je l’ai adopté. Parce qu’il n’y avait pas de doute possible. J’étais destinée à faire un petit bout de chemin ici, voire même un gros! Pour mieux comprendre. Pour écouter d’abord, et puis comprendre cette société qui influence le monde et y suscite tant de passions. Il fait partie de moi. Il était mon destin. Je le déteste autant que je l’aime avec cette même complexité que l’on ressent parfois à l’égard de ceux qui feront forcément toujours partie de notre vie.

Comme on adopte très tôt un ami de longue date, j’ai adopté ce pays, avec lui mon identité franco-américaine sans que cela ne fut vraiment délibéré. Quand quelque chose comme cela vous tombe dessus, cela devient une évidence dont l’on se détache avec le prisme de la neutralité parce qu’il n’y eut tout simplement pas d’autre chemin envisageable. Je ne peux pas dire que si je revenais en arrière je ferais autrement. Que je le veuille ou non. C’est un fait. Je suis franco-américaine.

1 commentaire:

  1. C'est vraiment bien parlé (ou écrit). C'est vrai qu'il y a des fois où on doit faire avec certaines choses et adopter son pays lorsqu'on est expat en est une. Tu l'as merveilleusement bien écrit et je suis entièrement d'accord avec toi !

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